Alexandre II Mavrocordato

Alexandre II Mavrocordato
Biographie
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MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Père
Blason

Alexandre II Mavrocordato, Alexandros Mavrokordatos o Firaris en grec ou Alexandru Mavrocordat Fugitul en roumain (i.e le Fugitif), né à Constantinople et mort à Moscou le , est un prince Phanariote qui, après avoir été au service du gouvernement ottoman, devint Hospodar de Moldavie de 1785 à 1786. La monarchie était élective dans les principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, comme en Pologne voisine. Le souverain (voïvode, hospodar ou domnitor selon les époques et les sources) était élu par (et souvent parmi) les boyards, puis agréé par les Ottomans : pour être nommé, régner et se maintenir, il s'appuyait sur les partis de boyards et fréquemment sur les puissances voisines, habsbourgeoise, russe et surtout turque, car jusqu'en 1859 les deux principautés étaient vassales et tributaires de la « Sublime Porte »[1].

Fils de Jean II Mavrocordato il fut Grand Drogman de 1782 à 1785 avant d’être Hospodar de Moldavie de janvier 1785 à décembre 1786, succédant à son cousin Alexandre Ier Mavrocordat.

Lors de la Guerre russo-turque de 1787-1792 il prend parti pour l’Empire russe, qui commence alors à se poser en protecteur des chrétiens des Balkans. À l’issue de la guerre il doit s’enfuir en Russie, où son surnom. Il y obtient le titre de Prince Russe et meurt à Moscou le .

Alexandre II Mavrocordat avait épousé Zaphira ou Zamfira Caradja. Il ne laisse qu'une fille unique qui devint demoiselle d'honneur de l'Impératrice Catherine II de Russie.

  1. Le candidat au trône devait ensuite "amortir ses investissements" par sa part sur les taxes et impôts, verser en outre le tribut aux Ottomans, payer ses mercenaires et s'enrichir néanmoins. Pour cela, un règne d'un semestre au moins était nécessaire, mais la "concurrence" était rude, certains princes ne parvenaient pas à se maintenir assez longtemps sur le trône, et devaient ré-essayer. Cela explique le "jeu des chaises musicales" sur les trônes, la brièveté de beaucoup de règnes, les règnes interrompus et repris, et parfois les règnes à plusieurs (co-princes). Quant au gouvernement, il était assuré par les ministres et par le Sfat domnesc (conseil des boyards).
    Concernant le tribut aux Turcs, la vassalité des principautés roumaines envers l'Empire ottoman ne signifie pas, comme le montrent par erreur beaucoup de cartes historiques, qu'elles soient devenues des provinces turques et des pays musulmans. Seuls quelques petits territoires moldaves et valaques sont devenus ottomans : en 1422 la Dobrogée au sud des bouches du Danube, en 1484 la Bessarabie alors dénommée Boudjak, au nord des bouches du Danube (ce nom ne désignait alors que les rives du Danube et de la mer Noire), en 1538 les rayas de Brăila alors dénommée Ibrahil et de Tighina alors dénommée Bender, et en 1713 la raya de Hotin. Le reste des principautés de Valachie et Moldavie (y compris la Moldavie entre Dniestr et Prut qui sera appelée Bessarabie en 1812, lors de l'annexion russe) ont conservé leurs propres lois, leur religion orthodoxe, leurs boyards, princes, ministres, armées et autonomie politique (au point de se dresser plus d'une fois contre le Sultan ottoman). Les erreurs cartographiques et historiques sont dues à l'ignorance ou à des simplifications réductrices. Voir Gilles Veinstein et Mihnea Berindei : L'Empire ottoman et les pays roumains, EHESS, Paris, 1987.

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